La Sclérose en Plaques

Sclerose Story la BD

Qu'est-ce que la Sclérose en Plaques ?

La Sclérose en Plaques (ou SEP) est une maladie auto-immune à conséquences neurologiques.
Pour des raisons inconnues, certaines défenses immunitaires (appelées lymphocytes T et B) se mettent à attaquer le système nerveux central : le cerveau et la moelle épinière. Plus exactement, les lymphocytes s’attaquent à la myéline qui est la gaine qui protège les fibres nerveuses. Lorsque cette gaine de myéline est abîmée, l’influx nerveux est perturbé. Par conséquent, en fonction des lésions dans le cerveau ou la moelle épinière, des troubles plus ou moins durables peuvent apparaître : troubles visuels, moteurs, urinaires, pertes d’équilibre, fourmillements…

Quelques chiffres

Sclérose en Plaques chiffres

Plus de 110 000 personnes

Atteintes de Sclérose en Plaques en France

Patients de la SEP

2 malades sur 3

Sont des femmes

SEP age moyen

Age moyen:
20 - 30 ans

Lorsque la maladie déclare

SEP 2eme cause handicap

2ème cause de handicap

non traumatique chez le jeune adulte

On identifie plusieurs formes de Sclérose en Plaques

Récurrente - rémittente (SEP RR) ou forme à poussées

Sous cette forme, la Sclérose en Plaques se manifeste par des épisodes inflammatoires, que l’on appelle des « poussées » durant lesquels de nouveaux symptômes apparaissent ou des symptômes existants s’aggravent. Ces épisodes durent de quelques jours à plusieurs mois et peuvent être suivis d’une rémission (récupération) partielle ou totale.
Ainsi, la vie du patient est rythmée par des poussées, et des périodes de stabilité. Certaines personnes font plus d’une poussée par an, d’autres seulement 1 poussée tous les 5 ans voir moins…

Primaire progressive (SEP PP)

Cette forme de la maladie évolue sans poussées et les symptômes s’installent et s’aggravent progressivement dans le temps. Les personnes souffrantes de SEP primaire progressive voient leurs symptômes s’aggraver, parfois se stabiliser, mais sans jamais obtenir de rémission. Cette forme est minoritaire et touche environ 15% des patients.

Secondaire progressive (SEP SP)

50% des patients atteints de SEP RR (récurrente – rémittente) évoluent vers une SEP de forme secondaire progressive. La maladie continue ainsi sa progression avec ou sans poussées et peut entraîner un lourd handicap.

Les symptômes de la Sclérose en Plaques

Les symptômes sont très hétérogènes d’une personne à une autre et durent plus ou moins longtemps. 
Parmi les symptômes possibles, on retrouve :

  • Les troubles de la sensibilité qui se traduisent par une perte de sensation ou au contraire des sensations désagréables voir douloureuses sur la peau.
  • Les troubles visuels dus à une inflammation des nerfs optiques et cause une perte de la vue d’un œil, une vision double (diplopie) et bien d’autres…
  • Les troubles moteurs qui se manifestent par une faiblesse musculaire des membres ou une raideur avec des spasmes ou contractures.
  • Les troubles de l’équilibre qui entrainent des risques de chutes.
  • Une grande fatigue qui survient sans raisons ou après un effort modéré.
  • Les douleurs dues aux atteintes nerveuses ou à la spasticité (fortes contractions musculaires involontaires).
  • Les troubles urinaires qui se caractérisent par de l’incontinence (fuites urinaires) ou à l’inverse des difficultés à vider la vessie.
  • Les troubles digestifs qui donnent lieu à des constipations en raison d’une perte de contrôle des sphincters.
  • Les troubles cognitifs qui impactent les capacités de concentration et à traiter plusieurs informations à la fois.
  • Les troubles de la parole et/ou de la déglutition (difficultés à avaler).

Les traitements pour la Sclérose en Plaques

Sclérose en Plaques traitements

Les traitements des poussées

Pour traiter et diminuer l’importance d’une poussée, on propose au patient un bolus de corticoïdes (des anti-inflammatoires puissants). Le bolus consiste à une administration d’une forte dose de corticoïdes (1g) pendant 3 à 5 jours. Il s’administre généralement par perfusion intraveineuse et parfois par voie oral sous forme de cachet.

Plus rarement, pour les poussées sévères et persistantes, on propose au patient une plasmaphérèse (aussi appelée « échange plasmatique »). Comparable à une dialyse, cette méthode consiste à prélever du sang et à le filtrer avant de le réinjecter dans le corps. Le traitement dure 2 à 4 heures et nécessite souvent 5 séances sur une période de 10 jours.

Les traitements de fond

Ces traitements ne soignent pas, mais visent à réduire la fréquence des poussées et prévenir l’apparition de nouvelle lésions pour les formes de SEP RR uniquement.

En fonction de la sévérité de la SEP, les neurologues choisissent de mettre en place un traitement de 1ère, 2ème ou 3ème ligne. Certains sont des traitements immunomodulateurs et d’autres immunosuppresseurs. Comme leur nom l’indique, ils vont avoir une action plus ou moins importante sur le système immunitaire en modulant ou supprimant certains lymphocytes (globules blancs).

Sclérose en Plaques immunosuppresseurs

1ère ligne : des traitements de premières intentions pour des patients qui sont en début de maladie.

  • Les interférons bêta (Avonex®, Plegridy®, Bétaféron®, Rebif® et Extavia®). Des immunomodulateurs à injecter en sous-cutanée ou intramusculaire.
  • L’acétate de glatiramère (Copaxone®). Immunomodulateurs à injecter en sous-cutanée 3 fois par semaine.
  • Le tériflunomide (Aubagio®). Un immunosuppresseur sous forme de cachet à prendre 1 fois par jour.
  • Le diméthyl fumarate (Tecfidéra®). Un immunosuppresseur sous forme de cachet à prendre 2 fois par jour.

2ème ligne : lorsque les traitements de 1ère ligne ne sont pas assez efficaces ou que la SEP est d'emblée très sévère.

  • Le Fingolimod (Gilenya®). Un immunosuppresseur sous forme de gélule à prendre 1 fois par jour.
  • Le Natalizumab (Tysabri®). Un immunosuppresseur qui s’administre à l’hôpital par perfusion, 1 fois par mois.
  • L’Ocrelizumab (Ocrevus®). Un immunosuppresseur qui s’administre à l’hôpital par perfusion, 1 fois tous les 6 mois.

3ème ligne : des traitements auxquels on a recourt dans de très rares cas en France.

  • La Mitoxantrone (Elsep ®) un traitement cytotoxique de type chimiothérapie dont la cure se limite à 6 mois.
  • La greffe de cellules souches hématopoïétiques qui consiste à détruire complètement le système immunitaire du patient pour le remplacer grâce à ses propres cellules souches.